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Transformer le système politique pour la génération Y

1.2 – Le mode projet : faire participer chacun selon ses centres d’intérêt

Dans le post précédent, on se disait que segmenter la vie politique en projets et non en postes permettrait de bénéficier d’un meilleur engagement sur toutes les problématiques et d’avoir un système plus efficace. Encore faut-il sortir du fonctionnement actuel où seul le parti politique élu peut exercer un pouvoir politique.

Dans les médias, on s’attend à ce que les hommes politiques aient réponse à tout dans tous les domaines.

Dans la vie politique locale, c’est très différent. Les militants se sont souvent engagés sur une cause précise, qu’ils connaissent bien. En ce cas, ils ont aussi choisi leur parti politique en fonction de cette cause.

De mon côté la « cause initiale » c’était le changement climatique et l’épuisement du pétrole. Pour ceux qui se demandaient pourquoi « EELV ».

Pour avoir mené deux campagnes électorales locales avec l’union EELV-Front de Gauche, je peux dire que cette alliance fait particulièrement sens au niveau local. Tout simplement parce qu’avec ces deux formations, on touche quasiment à l’ensemble des préoccupations des citoyens, tout en partageant une vision commune des grands objectifs à atteindre.

Or nous sommes dans un système où une seule formation politique à la fois exerce le pouvoir. Mais on voit bien qu’en choisissant des individus issus d’une formation politique seulement, on a un sacré problème RH. Imaginez dans une entreprise :

Et après on s’étonne que l’écologie progresse aussi lentement au niveau national, quand tous les gens qui ont la volonté de faire avancer le sujet sont tout simplement écartés de l’exercice du pouvoir, tout ça parce qu’ils ne sont pas d’accord sur des sujets très importants (comme la politique économique ou la déchéance de nationalité) mais qui n’ont pas grand chose à voir avec l’écologie.

Mélanger les profils des participants à la vie politique selon leurs centres d’intérêt est donc important car cela permet

– d’avoir des personnes qui s’y connaissent sur un sujet en particulier

– d’avoir des personnes motivées par ce sujet et qui vont donc y mettre leur cœur et leur énergie

Le mode projet s’accorde justement bien avec la diversité des centres d’intérêt, puisque chaque projet peut être mené par un groupe de personnes élues pour le projet en question. Ce groupe peut être composé de personnes d’un ou de plusieurs partis ou de citoyens non encartés.

Les esprits chagrins rétorqueront : « avec un fonctionnement par projet, le système politique ne va-t-il pas se fragmenter et devenir ingérable, notamment sur le plan budgétaire ? » (et ils auraient bien raison). Les trois prochains posts se chargeront de mettre un peu de liant à tout ça.

La semaine prochaine : « Nous sommes tous différents mais les politiques se ressemblent tous ! »

 

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4 commentaires sur “1.2 – Le mode projet : faire participer chacun selon ses centres d’intérêt

  1. polittY
    28 décembre 2016

    Tout à fait d’accord !

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  2. Toto
    10 octobre 2016

    Et pourquoi ne pourrait-on pas aussi voter en mode projet (ou par thème) ? L’homme/femme providentiel(le) n’aurait plus de sens ou alors il faut réussir le grand chelem !

    Aimé par 2 personnes

    • Dominique Filatre
      7 juin 2017

      Eh bien, mon cher Toto, dans une entreprise le patron décide souvent l’essentiel en donnant la priorité à telle ou telle activité ou à tel ou tel projet pour développer l’entreprise, son cash flow ou pour la sauver… suivant les circonstances. De même en politique, il y a souvent des contradictions et des problèmes de cohérence : par exemple la croissance favorise l’emploi, mais la qualité de l’air a besoin de décroissance de la circulation automobile urbaine… donc les projets des gens motivés, c’est super : mais, à un certain moment, les projets doivent être partagés avec tous ceux que le projet impactera – et après il faut un arbitrage. Et, en démocratie, il n’est pas recommandé de confier l’arbitrage aux experts

      Aimé par 1 personne

      • polittY
        7 juin 2017

        Merci Dominique pour ton commentaire, qui illustre parfaitement le casse-tête auquel je me suis confronté dans la suite du blog ! Si on veut voter par projet, comment choisir les projets ? C’est pourquoi dans les derniers articles parus (la séquence 4) je m’interroge sur le sens de la démocratie et comment traduire ce sens en système concret, lequel, pourquoi pas, pourrait être compatible avec le vote par thème…

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Cette entrée a été publiée le 24 septembre 2016 par dans #Regard, Inclusion, UnAutreSystème.